Monique Nemer retrace le destin du Bottes
timberland fondateur d'une grande lignée de journalistes.
C'est la forêt qui cache l'arbre. Car le «patriarche» auquel Monique Nemer consacre un livre n'est pas le plus connu des Servan-Schreiber. Ses enfants le sont davantage. Comme Jean-Jacques, le fils aîné brillant, alias JJSS, qui a fondé et animé L'Express. Ou Christiane Collange dont les inflexions de chroniqueuse tracèrent longtemps leur sillon dans le cerveau des auditeurs. Ou Jean-Louis, homme de presse hyperactif qui a présidé aux destinées de quatorze titres. Les Servan-Schreiber: une dynastie familiale qui a toujours eu un fort tropisme pour les journaux et le journalisme. Elle fut présente, en conséquence, aux détours de la vie publique.
Émile Servan-Schreiber est le cofondateur, avec son frère André (jusqu'à la rupture familiale et la vente du titre, en 1963), du journal économique Les Échos (au départ, Les Échos de l'exportation). Ce fut d'abord un mensuel, puis un hebdo, et enfin un quotidien.
Fils d'immigré juif prussien du nom de Nike
TN Joseph (le vrai patriarche, en réalité), Émile est mort à soixante-dix-neuf ans, en 1967. Il fut l'époux de Denise Bresard, belle femme, brune aux yeux très noirs, catholique et sans fortune, la mère de ses enfants. Émile Servan-Schreiber a accompagné la modernisation de la presse. Entre les deux guerres, en effet, la presse économique était gangrenée par l'argent de la complaisance et de la corruption.
Émile comprend qu'il faut se dégager de ces eaux troubles pour conquérir sur un sol plus ferme des lecteurs nombreux et fidèles: cela passe par une vraie information - et la coupure nette entre la rédaction et la «réclame». Ce qui n'empêche pas la nécessité de recettes publicitaires pour avoir une «rédaction supérieure et bien faite». Nike
Ninja Ce choix de la qualité allait payer.
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