Les Fran?ais et la langue de Shakespeare, ?a fait décidément deux (sur vingt). La nouvelle étude réalisée par le groupe Education First, qui mesure chaque année les connaissances en anglais de centaines de milliers d'adultes dans le monde - 910.000 personnes provenant de 70 pays différents (non anglophones) ont passé les tests qui ont permis d'établir ce classement publié la semaine dernière -, montre une nouvelle fois à quel point les Fran?ais ont du mal lorsqu'on leur demande autre chose que localiser "Brian in the kitchen" : nous sommes seulement 37e de ce classement, juste devant les équatoriens et les Turcs mais derrière les Chiliens ou les Péruviens. Pire, avec un "EPI" ("English Proficiency Index",Nike Requin Indice de compétence en anglais) de 51,84 sur 100 (il était de 52,69 points l'an dernier), contre 70,94 pour la Suède et 70,58 pour les Pays-Bas,Chaussure Air Max les deux leaders du palmarès, nous nous classons même derniers parmi les Etats de l'Union européenne, étant les seuls parmi les pays du Vieux continent à appartenir à la catégorie "faible ma?trise". "La France est tellement à la tra?ne par rapport à ses voisins que ses niveaux de compétences en anglais sont comparables à ceux des pays situés à la périphérie de l'Europe", notent même les commentaires joints à l'étude. Des "freins intellectuels" "Nous menons cette enquête depuis huit ans et, d'année en année, nous voyons la France stagner, voire régresser", déplore Nenad Djokic, directeur général de la branche hexagonale d'Education First. C'est d'autant plus inquiétant que dans le même temps, d'autres pays comme l'Espagne l'ont dépassée : là-bas, les pouvoirs publics ont fait de l'apprentissage de l'anglais une priorité nationale, le pla?ant au même niveau que celui des mathématiques et de l'Espagnol." C'est bien ce manque de priorité donnée en à l'anglais qui explique, selon Nenad Djokic, le retard fran?ais : "Ici, on ne veut pas donner trop d'importance à une langue en particulier, de peur que le fran?ais ne dépérisse au profit de l'anglais. Ces freins intellectuels sont absurdes : je ne pense pas qu'un Suédois soit moins Suédois parce qu'il est bilingue,Nike Tn ni que l'anglais ait jamais pris le dessus sur la langue suédoise". Invité par metronews à réagir à cette étude, Natanael Wright, fondateur du Wall Street Institute France, spécialiste des cours pour particuliers et entreprises, est loin d'être surpris. Nos difficultés en anglais, il les résume d'abord par un rapide calcul : "Si vous considérez qu'un élève de terminale fait en moyenne 90 heures d'anglais par an, et qu'il y a 30 élèves par classe, cela donne à chacun l'opportunité de faire 3 heures d'oral par an. Là-dessus, les profs parlant la moitié du temps, un élève fran?ais pratique en moyenne 1h30 d'anglais à l'oral chaque année. Et encore, s'il a envie de parler..." Or, note-t-il, l'Education nationale, qui place l'écrit et l'apprentissage de la grammaire au premier rang, ne les incite pas à le faire. Autre blocage pointé par Natanael Wright : la trop forte présence de films en VF sur nos écrans. "Les pays qui progressent en anglais sont ceux qui ne font pas l'effort de traduire les films anglo-saxons et mettent uniquement des sous-titres, ce qui développe l'oreille des enfants dès le plus jeune age", fait-il valoir. Et si la télévision fran?aise se mettait vraiment à la V.O ?
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