jeudi 14 août 2014
Coupe du monde - Le rêve mondial s'est envolé pour les Bleues...
C'est dans une immense tristesse que la France a dit adieu à son Mondial, en ce doux mercredi soir du mois d'août. Tristesse pour ces Bleues, si méritantes jusque là, capables d'emmener derrière elles tout un pays qui n'avait pas pour habitude de se passionner pour du rugby féminin. Il y a un début à tout. Cette Coupe du monde en France, à Marcoussis et Jean-Bouin aurait pu être celui de la première finale pour l'équipe de France et peut-être le premier titre. Las, le Canada a brisé le rêve bleu sans qu'il ne s'en trouve rien à redire. Victoire 18-16. La France pleure pour deux petits points.
Plus fortes, plus en place stratégiquement et plus à l'heure en conquête, les Canadiennes ont logiquement eu la peau des filles de Nathalie Amiel et Christian Galonnier. Avant de croire à l'exploit dans les dernières minutes, la France a souffert. Un souffrance longue face à des Canadiennes très précises dans leur projet de jeu. Les "cousines" d'Amérique du Nord semblait avoir étudié à la loupe le jeu français. Sandrine Agricole, chef d'orchestre au pied, mettait tout le temps la pression dans le fond du terrain ? Le troisième rideau a toujours été densifié, grâce au trio arrière à et l'aide d'une troisième ligne mobile. La première mi-temps a fait la part belle aux buteuses des deux équipes (6-6), Harvey répondant à chaque fois à Agricole.
Deux essais en quatre minutes...
C'est au retour des vestiaires que la match s'est joué. Quatre minutes fatales à l'équipe de France. Une absence coupable en "zone zéro" aux abords du ruck et c'est Alarie qui filait derrière la ligne, sans opposition (42e, 6-11). Au moment où elles ont tenté de réagir, Harvey, une joueuse fantastique, est sortie de sa boîte pour placer un contre monumental de plus de 80 mètres (46e, 6-18). La finale de la Coupe du monde paraissait alors bien loin. A cinq reprises (1994, 1998, 2002, 2006 et 2010), l'équipe de France avait stoppé sa course au stade des demi-finales. Le pays d'accueil, la France justement, était donc le lieu rêvé pour passer un cap. L'antre du Stade français, Jean-Bouin, était le théâtre de ce passage au niveau supérieur.
Sonnées, les Françaises ont mis du temps à réagir. A force de ballons portés - leur force depuis le début de la compétition - les Bleues ont de nouveau placé leurs mains sur la rencontre. Un premier essai de Safi N'Diaye (66e) pour redonner de l'espoir ; un autre un peu plus tard pour y croire définitivement (76e, 16-18). On ne saurait tenir gré à Sandrine Agricole de ses deux tentatives manquées de transformation. Mais à la fin, la France échoue au pied du Canada, non sans avoir offert une fin de match incroyable de suspense et de french-flair au public de Jean-Bouin.
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